Mieux intervenir auprès des personnes hospitalisées présentant des signes de délirium
Par Mme Marie-Soleil Hardy, professeure adjointe à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, Mme Clémence Dallaire, coresponsable de l’axe de recherche en soins infirmiers du CISSS de Chaudière-Appalaches et professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, Mme Saphyre Chamberland, assistante-infirmière chef, Unité de médecine – Hôtel-Dieu de Lévis, Mme Josée Rivard, directrice des soins infirmiers, M. Stéphane Turcotte, biostatisticien, Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches. Un projet de recherche a été réalisé à l’unité de médecine de l’Hôtel-Dieu de Lévis portant sur l’utilisation d’interventions de soins non pharmacologiques en présence de signes de délirium chez les usagers hospitalisés. Le délirium est une perturbation de l’état de conscience et des capacités cognitives. Ses effets incluent la prolongation de la durée d’hospitalisation, l’augmentation des besoins de soins et de surveillance ainsi que de la morbidité et de la mortalité. Ce projet a permis de démontrer l’efficacité du soutien clinique offert par des infirmières leaders auprès de l’équipe de soins dans l’utilisation de ce type d’interventions. Ce projet a comparé les données au sujet d’épisodes de délirium, avant et après des formations et lors de la mise en place de soutien clinique offert par des infirmières leaders. Les résultats mettent en évidence que les stratégies de mentorat utilisées ont un impact réel. On observe une :
- Diminution d’une journée de la durée d’hospitalisation et de la durée des déliriums;
- Diminution de 20 % de l’utilisation des contentions physiques;
- Baisse de 48,6 % de l’utilisation de la médication prescrite pour atténuer des signes de délirium;
- Diminution non significative des chutes liées à l’utilisation d’un agent pharmacologique de 8,5 %.
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