Conférences scientifiques
Vidéos des conférences de la 2e Journée scientifique du Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches
Activités Signature SASSS
Conférences scientifiques du Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches
Lancement du DÉBA Internet
L'outil DÉBA-Internet a été créé dans le but de répondre à une demande grandissante de service provenant de personnes ayant une utilisation problématique d'Internet. Conférencier : Nadine Blanchette-Martin, Magali Dufour et Joël Tremblay
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Vidéos des conférences de la 1re Journée scientifique du Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches
Ressources documentaires
Dépliant d'aide à la décision
Les outils d’information sont une solution prometteuse pour mieux sensibiliser les patients et les médecins. La prise de décision partagée est un processus décisionnel où le médecin et l’usager partagent des informations issues des données probantes pour évaluer toutes les options diagnostiques et thérapeutiques possibles, identifier les priorités de l’usager, délibérer ensemble et finalement, décider conjointement de la meilleure prise en charge.
Dans le cas des infections des voies respiratoires supérieures (IVRS) aiguës telles que l’otite moyenne, la rhinosinusite, la pharyngite et la bronchite aiguë représentent jusqu’à 10 % des raisons de consultation aux urgences (1). Plusieurs études ont documenté que ces infections sont surtout virale, donc elles se guérissent d’elles-mêmes.
Bien que l'antibiothérapie soit inutile dans le traitement d’IVRS virales, le recours à cette pratique est encore largement répandu auprès des cliniciens d’Amérique du Nord (2). La prise inappropriée d’antibiotiques est associée à la résistance aux antibiotiques, à un risque plus élevé d’effets secondaires et à un plus haut taux de réadmission (3). C’est un problème majeur de santé publique (4)(5).
Le programme Decision+2 est efficace pour réduire l’antibiothérapie dans le traitement des IVRS, sans augmenter les complications associées (6). Son applicabilité aux urgences, qui sont des environnements chaotiques où l'achalandage est élevé et la pression forte, n’avait pas été étudiée (7).
Un design centré sur l’utilisateur ayant impliqué 18 patients, plusieurs urgentologues de l’Hôtel-Dieu de Lévis et du CHUL et des designers graphiques de l’Université Laval, a permis d’adapter l’outil d’aide à la décision du programme Decision+2 aux urgences. Il est d’ailleurs utilisable dans tous les milieux de soins.
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Chercheurs
Pour en savoir plus
Bibliographie Hing E, Cherry DK, Woodwell DA. National Ambulatory Medical Care Survey: 2004 summary. Adv Data. 2006 Jun 23;(374):1–33 Murphy - Journal of Emergency Medicine RA, 2016. Prevalence of Inappropriate Antibiotic Prescriptions Among US Ambulatory Care Visits, 2010-2011. (16)30470-X/abstractLlor C, Bjerrum L. Antimicrobial resistance: risk associated with antibiotic overuse and initiatives to reduce the problem. Ther Adv Drug Saf. 2014 Dec;5(6):229–41. Opatowski M, Cosker K, Brun-Buisson C, Tuppin P, Salomon J, Watier L. Résistance bactérienne aux antibiotiques, apport du PMSI. Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique. 2017 Mar 1;65(Supplement 1):S12. Ventola CL. The antibiotic resistance crisis: part 1: causes and threats. P T. 2015 Apr;40(4):277–83. Legare F, Guerrier M, Nadeau C, Rheaume C, Turcotte S, Labrecque M. Impact of DECISION + 2 on patient and physician assessment of shared decision making implementation in the context of antibiotics use for acute respiratory infections. Implement Sci. 2013;8:144. Nugus P, Forero R. Understanding interdepartmental and organizational work in the emergency department: an ethnographic approach. Int Emerg Nurs. 2011 Apr;19(2):69–74.
Chercheurs
- Jean-Simon Létourneau, médecin résident en médecine d’urgence spécialisée, Université Laval
- Patrick Archambault, urgentologue-intensiviste, CISSS de Chaudière-Appalaches
- Simon Berthelot, urgentologue, CHU de Québec – Université Laval site CHUL
- Michel Cauchon, professeur titulaire, Département de médecine familiale et de médecine d’urgence, Université Laval
- France Légaré, professeure titulaire, Département de médecine familiale et de médecine d’urgence, Université Laval
- Jeannot Dumaresq, spécialiste en microbiologie médicale et infectiologie CISSS de Chaudière-Appalaches
- Conseillers scientifiques : Annie LeBlanc, Michel Cauchon et Holly Witteman, Université Laval
- Design graphique : Eric Kavanagh PhD, Myriam Brunet-Gauthier et Gabrielle Cyr, Université Laval
- Collecte de données : Ariane Plaisance et Félix-Antoine Fortier, Université Laval CISSS de Chaudière-Appalaches
- Coordonnatrice de recherche : Maude Dionne, CISSS de Chaudière-Appalaches
Pour en savoir plus
- Antibiotiques : trois questions à poser à votre professionnel de la santé
- Qu’est-ce que la résistance aux antimicrobiens? (OMS)
- Résistance aux antimicrobiens (OMS)
- Résistance aux antibiotiques (OMS)
- 10 faits sur la résistance aux antimicrobiens (OMS)
- Testez vos connaissances sur la résistance aux antibiotiques (OMS)
- Résistance aux antibiotiques (antimicrobiens) (Gouvernement du Canada)
- Le matériel de sensibilisation à la résistance aux antibiotiques (Gouvernement du Canada)
Bibliographie Hing E, Cherry DK, Woodwell DA. National Ambulatory Medical Care Survey: 2004 summary. Adv Data. 2006 Jun 23;(374):1–33 Murphy - Journal of Emergency Medicine RA, 2016. Prevalence of Inappropriate Antibiotic Prescriptions Among US Ambulatory Care Visits, 2010-2011. (16)30470-X/abstractLlor C, Bjerrum L. Antimicrobial resistance: risk associated with antibiotic overuse and initiatives to reduce the problem. Ther Adv Drug Saf. 2014 Dec;5(6):229–41. Opatowski M, Cosker K, Brun-Buisson C, Tuppin P, Salomon J, Watier L. Résistance bactérienne aux antibiotiques, apport du PMSI. Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique. 2017 Mar 1;65(Supplement 1):S12. Ventola CL. The antibiotic resistance crisis: part 1: causes and threats. P T. 2015 Apr;40(4):277–83. Legare F, Guerrier M, Nadeau C, Rheaume C, Turcotte S, Labrecque M. Impact of DECISION + 2 on patient and physician assessment of shared decision making implementation in the context of antibiotics use for acute respiratory infections. Implement Sci. 2013;8:144. Nugus P, Forero R. Understanding interdepartmental and organizational work in the emergency department: an ethnographic approach. Int Emerg Nurs. 2011 Apr;19(2):69–74.
Guide - Addictions et troubles psychiatriques
LA PRISE EN CHARGE INTÉGRÉE A L'ÉTRANGER : L'EXEMPLE QUÉBÉCOIS
Depuis de nombreuses années, existent au Québec des dispositifs de soins proposant une prise en charge intégrée pour les patients souffrant d’addictions et de troubles psychiques. Cette prise en charge se définit comme étant « une offre de soin intégrée à la population ayant une problématique complexe démontrant souvent une pauvre observance au traitement et une grande instabilité sur plusieurs plans. L’ensemble de la programmation clinique doit tenter d’aborder de façon simultanée les enjeux rattachés à cette double problématique par le croisement de différentes approches cliniques. »114 L’UNITÉ DE PSYCHIATRIE DE TOXICOMANIES (UNIT) AU CENTRE HOSPITALIER DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL (CHUM) La situation montréalaise est similaire à d’autres situations urbaines françaises : les systèmes de soins sont le plus souvent agencés de manières traditionnelles, c’est-à-dire par des modèles séquentiels et coordonnés. Ces modèles existants au Québec conviennent à un grand nombre de patients qui alternent d’une clinique spécialisée à l’autre. Il y a également, en miroir avec la situation française, une myriade de dispositifs de soin, de prévention et de proximité de rue qui existent à Montréal et dans la région Montréalaise. Cependant, en parallèle à l’abondance et à la grande diversité de ressources hospitalières et communautaires, certains programmes offrant des services intégrés offrent des prises en charge opérantes et innovantes. Un programme multidisciplinaire créé en 2008 pour répondre aux besoins multiples des patients présentant une problématique psychiatrique et de toxicomanie a été mise en oeuvre par le Centre Hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Le programme se focalise sur le fonctionnement global et la qualité de vie du patient dans une perspective de suivi à long terme. Une équipe interdisciplinaire de professionnels venant des champs de la toxicomanie et de la psychiatrie contribue aux soins des patients par une variété́ de groupes thérapeutiques ainsi que des interventions individuelles. L’avantage structurel est basé sur le continuum de soins grâce à l’agencement, la coordination et la collaboration étroite entre les urgences, l’unité interne, la clinique externe et les services de consultations. 115 Les objectifs de la prise en charge intégrée du programme sont : ◆ La réduction des conséquences négatives immédiates◆ Tenir compte de la difficulté des usagers à établir un lien avec le système de santé et leur faible adhésion au traitement
◆ L’attribution d’un intervenant pivot, responsable du dossier de la personne suivie
◆ Un accompagnement global incluant l’aide au logement, l’aide aux activités domestiques, à la gestion des finances, à la recherche d’emploi…
◆ Favoriser les décisions conjointes et partagées avec le patient pour favoriser l’adhésion au traitement. 116 La prise en charge proposée est personnalisée et complexe : « une trajectoire thérapeutique qui s’établit au jour le jour selon son adéquation avec les situations que vit la personne, plutôt qu’en fonction d’un problème de substance ou d’un trouble psychiatrique. » 117 ROND-POINT : UN PROGRAMME NOVATEUR POUR LES PERSONNES VIVANT UN PROBLÈME DE SANTÉ MENTALE GRAVE ET D’ABUS DE SUBSTANCES, SAINT-GEORGES, QUÉBEC Le programme débuté en 2010 à Saint-Georges, Québec, oeuvre pour favoriser l’intégration sociale et améliorer la qualité de vie de personnes souffrant de troubles mentaux et de conduites addictives. L’équipe pluridisciplinaire a mis en place un encadrement adapté de traitement et de soin de réadaptation. C’est un lieu de vie qui peut accueillir six personnes à la fois avec un hébergement qui dure entre 6 à 18 mois (selon les besoins). L’agencement thérapeutique propose également un suivi continu en externe pour poursuivre le travail amorcé et favoriser le maintien des acquis. Le programme clinique vise le rétablissement par l’amélioration de la qualité de vie de la personne et cible : ◆ L’engagement au traitement
◆ La reconnaissance des impacts de la consommation sur le problème de santé mentale
◆ La stabilisation de la santé mentale
◆ Les changements concrets (activités de vie domestique et quotidienne, consommation, qualité de vie, amélioration de l’estime de soi)
◆ L’implication de membres de l’entourage tout au long du programme
◆ La prévention de la rechute 118 Afin d’estimer les retombées de la participation au programme Rond-Point sur les usagers admis, une étude menée par deux chercheurs affiliés au Centre de recherche du CISSS 119 de Chaudière-Appalaches montrent : ◆ Une diminution du nombre de visites à l’hôpital en lien avec le trouble psychotique ou de dépendance (nombre et durée des visites aux urgences et des hospitalisations)
◆ Une diminution de la consommation de substances psychoactives
◆ Une diminution de la détresse psychologique
◆ Une augmentation de la qualité de vie et du bien-être psychologique des participants. 120 Téléchargez le guide complet Article 3.5 tiré du Guide Repères « Addictions et troubles psychiatriques »
Par : Blanchette-Martin, N., Ferland, F., Genois, R., Plourde, C., Garceau, P., & Dallaire, F.
Basé sur la conférence : « Programme novateur pour les personnes ayant un trouble psychotique et un problème de dépendance : Description et retombées. »
Présentée à la 8e journée nationale de la Fédération Addiction, Paris (France). 114. P.Barabé, A.Jaurun, P.Maisi., Les enjeux cliniques d’un programme intégré pour le traitement des troubles psychotiques et de toxicomanie. Le Partenaire vol. 15, n°3, hiver 2008 aqrp-sm.org/wp-content/uploads/2013/05/partenaire-v15-n3.pdf
115. S. Dubreucq, F. Chanut, D.Jutras-Aswad : Traitement intégré de la comorbidité toxicomanie et santé mentale chez les populations urbaines : la situation montréalaise ; Santé mentale au Québec, Vol 37, Issue 1, Printemps, 2012,
116. Ibid
117. Ibid
118. dependancemontreal.ca/wp-content/uploads/2017/10/03-FFerland.pdf
119. Centres intégrés de santé et de services sociaux
120. www.cisss-ca.gouv.qc.ca/fileadmin/documents/Interligne_Janvier_2018/L_INTERLIGNE_Janvier_2018.pdf
Soutien à l'utilisation d'intervention de soins non-pharmacologiques en présence de signes de delirium chez les usagers hospitalisés à l'Unité de médecine
MIEUX INTERVENIR AUPRÈS DES PERSONNES HOSPITALISÉES PRÉSENTANT DES SIGNES DE DÉLIRIUM
La Direction des soins infirmiersPar Mme Marie-Soleil Hardy, professeure adjointe à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, Mme Clémence Dallaire, coresponsable de l’axe de recherche en soins infirmiers du CISSS de Chaudière-Appalaches et professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval, Mme Saphyre Chamberland, assistante-infirmière chef, Unité de médecine – Hôtel-Dieu de Lévis, Mme Josée Rivard, directrice des soins infirmiers, M. Stéphane Turcotte, biostatisticien, Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches. Un projet de recherche a été réalisé à l’unité de médecine de l’Hôtel-Dieu de Lévis portant sur l’utilisation d’interventions de soins non pharmacologiques en présence de signes de délirium chez les usagers hospitalisés. Le délirium est une perturbation de l’état de conscience et des capacités cognitives. Ses effets incluent la prolongation de la durée d’hospitalisation, l’augmentation des besoins de soins et de surveillance ainsi que de la morbidité et de la mortalité. Ce projet a permis de démontrer l’efficacité du soutien clinique offert par des infirmières leaders auprès de l’équipe de soins dans l’utilisation de ce type d’interventions. Ce projet a comparé les données au sujet d’épisodes de délirium, avant et après des formations et lors de la mise en place de soutien clinique offert par des infirmières leaders. Les résultats mettent en évidence que les stratégies de mentorat utilisées ont un impact réel. On observe une :
- Diminution d’une journée de la durée d’hospitalisation et de la durée des déliriums;
- Diminution de 20 % de l’utilisation des contentions physiques;
- Baisse de 48,6 % de l’utilisation de la médication prescrite pour atténuer des signes de délirium;
- Diminution non significative des chutes liées à l’utilisation d’un agent pharmacologique de 8,5 %.
Vidéo sur la pratique clinique en recherche
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